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Petite, Jessie Désolée aimait gribouiller des quéquettes sur sa table d'écolière, sniffer la colle Cléopâtre et manger de la pâte à modeler. Elle aurait dû se douter qu’une carrière artistique était faite pour elle.
Mais la vie est ainsi faite que parfois, l’évidence prend des chemins détournés.

Ainsi, Jessie, sa licence d’Histoire de l’Art en poche, croit son destin tout tracé quand elle réalise un rêve: être admise aux Beaux Arts
Jessie,voulait faire de l’art pour les animaux, interroger les limites de l’humanité et le concept de culture. Au lieu de ça, elle déchante et, en lieu et place d’un diplôme, obtient sa première dépression. Mention Très Bien.
Elle qui n’avait pas mangé de chair animale depuis vingt ans à une époque où le végétarisme était encore vu comme une hérésie, pose son stylo. Elle n’y touchera plus pendant dix ans.
Ce n’est pas dans les écoles qu’on apprend à devenir artiste.
L’être humain est faible. Qu’on lui enlève sa liberté, il s’attachera toujours à son confort.
Jessie se laisse alors tenter par la voie de l’argent facile et des thunes à gogo en s’inventant tour à tour sondeuse, vendeuse, journaliste, cuisinière, libraire, barmaid. Mais toujours, un vide dans les tripes.

Et puis, un jour, un bic qui traîne, quelqu’un qui croit en elle, et Jessie s’est remise à gribouiller.
Aujourd'hui, c'est avec les mêmes Bic qu’elle occupe ses dix doigts et met son cerveau sur pause, le temps de donner vie à un fouillis peuplé de monstres, plantes et animaux fantastiques plus ou moins flippants.

Jessie Désolée s'excuse tout le temps, ce qui a le don d'agacer ses proches mais lui a servi à se trouver un nom. Un jour, elle finira par avoir des tonnes de choses à raconter sur son parcours artistique. En attendant, elle s’excuse pour cette biographie foutraque et espère que vous apprécierez son travail.